D´après un récent rapport canadien, le fructose ne serait plus l’un des coupables de l’épidémie d’obésité.
Aucun effet sur le poids
Après avoir examiné plus de 40 études publiées sur la question, les chercheurs de l’Hôpital St. Michael de Toronto ont révélé que le fructose - un édulcorant largement présent dans les boissons gazeuses et les aliments transformés - n’aurait aucun effet sur le poids par rapport à une alimentation composée de glucides qui fournirait les mêmes calories.
Les gens prendraient donc du poids en rajoutant plus de calories sous forme de fructose que ne le procure leur régime alimentaire habituel. Mais la prise de poids peut être due à des calories supplémentaires, et non pas uniquement au fructose.
Le Dr John Sievenpiper, chargé de recherche à Saint-Michel et médecin résident à l’Université McMaster de Hamilton déclare que « le fructose ne doit plus être incriminé dans la progression de l´épidémie d’obésité, car les calories peuvent provenir de n´importe quel aliment. La surconsommation est la question ».
Plus tôt ce mois-ci, dans un article publié dans la revue Nature, les chercheurs américains ont soutenu que de nombreuses preuves scientifiques montraient comment le fructose « pouvait déclencher des processus qui conduisent à la toxicité hépatique et à une foule d’autres maladies chroniques ». Les auteurs ont déclaré que le sucre était tellement toxique qu’il devait être contrôlé au même titre que l’alcool.
Une consommation de fructose en hausse de 25%
Naturellement présents dans les fruits, les légumes et le miel, le fructose est un sucre simple qui, mélangé au glucose et à la saccharose forme la base du sucre de table.
On retrouve aussi une haute teneur en fructose dans le sirop de maïs doux, devenu l’édulcorant le plus commun dans les aliments préparés commercialement. Il se trouve dans les boissons gazeuses et les tablettes de chocolat, le ketchup, les sauces et les brioches. En moyenne la consommation de fructose a augmenté de plus de 25% par jour au cours des 30 dernières années.
Des études ont lié l’épidémie d’obésité à l’introduction du sirop de maïs à haute teneur en fructose dans les années 70.
Selon certains chercheurs cette analyse devrait être complétée par des enquêtes sur le temps que l´on passe devant l´ordinateur, l´utilisation inutile de la voiture dans certains cas, la suburbanisation de la population et les comportements plus sédentaires. Ces informations supplémentaires permettraient de mieux comprendre l´’épidémie de surpoids et d’obésité.
