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Les scientifiques repoussent la publication des études sur le H5N1

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D´après un groupe d´experts récemment convoqués par l´Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il serait préférable de retarder la publication de l´étude tant critiquée sur la mutation du virus H5N1.

Retardée en raison des menaces de bioterrorisme

D´après un groupe d´experts récemment convoqués par l´Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il serait préférable de retarder la publication de l´étude tant critiquée sur la mutation du virus de la grippe H5N1, plutôt que de publier une partie des documents et alimenter les préoccupations sur le bioterrorisme.

Des experts de la grippe du monde entier se sont rencontrés le 17 février lors d’une réunion convoquée à huis clos par l’OMS, afin de faciliter un consensus parmi les scientifiques autour du débat sur la poursuite des études sur le virus H5N1.

Le projet visant à publier deux études – une réalisée aux Pays-Bas et l’autre à l’Université du Missouri Collège de médecine vétérinaire - sont au centre du débat. Les chercheurs, ont attiré les critiques de nombreux chefs du gouvernement, en souhaitant révéler les mutations qui pourraient faciliter la transmission du virus H5N1 entre mammifères. Les autorités craignent que la publication de leurs recherches sur les mutations ne conduise à des menaces bioterroristes.

60 jours moratoires avant de procéder à une quelconque recherche

Deux revues scientifiques ont également accepté d’attendre la publication des études sur requête officielle. Le 20 janvier dernier, les chercheurs ont eux-mêmes accepté, d´attendre 60 jours moratoires afin que de nouvelles discussions sur les risques de bioterrorisme n´aient lieu, avant de procéder à une quelconque recherche.

L’OMS affirme qu’elle a convoqué la réunion du 17 février comme une « première étape » vers la recherche de solutions face aux problèmes que soulèvent la recherche sur le virus H5N1. Les experts présents à la réunion étaient des chercheurs, les auteurs des deux études, des revues scientifiques qui s’intéressent à la publication de la recherche, des bailleurs de fonds, les pays qui ont fourni les virus, des bioéthiciens et des directeurs de plusieurs laboratoires spécialisés dans la recherche sur la grippe.

Le Professeur Keiji Fukuda, directeur général adjoint à la sécurité sanitaire et environnementale de l´OMS a déclaré pour conclure la séance que « compte tenu du taux élevé de mortalité associé à ce virus – à savoir que 60% des êtres humains qui ont été infectés sont décédés - tous les participants à la réunion ont souligné la grande préoccupation que suscite le virus de la grippe au sein de la communauté scientifique et la nécessité de mieux le comprendre avec des recherches supplémentaires ».