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Arreter de fumer : un luxe de riches

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Arrêter de fumer est une décision beaucoup plus difficile à prendre pour les pauvres que pour les plus riches.

Le tabagisme contribue aux disparités en termes de soins

D’après le Dr Norman Edelman, médecin en chef de l´American Lung Association « arrêter de fumer est la chose la plus importante à faire pour être en bonne santé ». Mais des chercheurs ont rapporté dans le Journal de l’American Public Health Association de Mars 2012, qu´une telle décision était beaucoup plus difficile à prendre pour les pauvres que pour les plus riches.

Le tabagisme contribue énormément aux disparités socio-économiques en termes de santé aux États-Unis. Car la maladie cardiovasculaire est la première cause de mortalité chez les hommes et les femmes aux États-Unis. Les fumeurs qui développent ce type de maladies doivent donc avoir les moyens de se faire soigner.

D’après le Centre de Control des Maladies, les Américains dont le revenu familial est inférieur ou égal à 15 000 $ fument près de 3 fois plus que ceux ayant un revenu supérieur ou égal à $ 50,000.

Plus de 2.700 fumeurs ont reçu des patchs de nicotine et des thérapies cognitivo-comportementales (thérapies basées sur l’évolution des comportements en modifiant les modèles de pensée). Les chercheurs ont évalué les progrès réalisés par les participants, trois et six mois après la période de traitement.

55% de chance d´arrêter de fumer en plus

Les résultats ont démontré que quelque soit le statut socio-économique, le pourcentage de tentatives d’arrêt était identique, mais que les plus riches avaient plus souvent réussi que les populations pauvres à arrêter de fumer, et que la disparité avait tendance à se creuser.

Les chercheurs, dirigés par Christine E. Sheffer, Professeur au City College de New York, ont constaté que par rapport aux statut socio-économiques les plus défavorisés, les personnes appartenant aux statut socio-économiques les plus favorisés avaient 55% de chance d´arrêter de fumer après 3 mois et étaient 2,5 fois plus susceptibles d´arrêter après 2 mois. Le terme : statut socio-économique tient compte de facteurs tels que le revenu, la profession et le niveau d´éducation.

Les chercheurs ont constaté que les programmes communautaires de traitement de la dépendance pouvaient efficacement réduire les disparités en termes d´effets socio-économiques, en fournissant une aide nécessaire aux fumeurs. Cette aide n´aura pas d’impact sur la pauvreté mais sur des facteurs comme le stress, les ressources d’adaptation, les problèmes psychologiques, l’exposition à d’autres fumeurs...

En fin de compte, plus pauvre est le fumeur et plus pauvres seront les traitements et les résultats.