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La contraception n'est pas une affaire de religion

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Aux États- unis, une audience a été tenue jeudi dernier afin de déterminer si les institutions religieuses devaient utiliser les fonds fédéraux pour rembourser les frais de la pilule contraceptive de leurs paroissiens.

Tollé des groupes religieux et des institutions

Le plan de la santé visant à offrir une couverture pour le contrôle des naissances et les soins de santé du président Obama est largement critiqué.

Son compromis pour permettre aux entreprises de couvrir les couts d’assurance santé n´est toujours pas accepté par les institutions religieuses. Bien que certains groupes, tels que des associations catholiques et des organismes de bienfaisance, aient accepté la proposition, une audience a eu lieu à Capitol Hill (Washington) pour faire connaître le point de vue de certains chefs religieux sur la question.

Il est intéressant de constater que ce sont des hommes (qui ont fait voeux de chasteté, soit-dit en passant) qui prennent des décisions sur des soins de santé réservés aux femmes et impliquant l’avenir des familles américaines. L´assemblée était essentiellement composée d´hommes, notamment luthériens et baptistes ecclésiastiques, un rabbin orthodoxe et un évêque catholique romain. Il n´y avait que deux femmes présentes parmi eux.

Il semblerait que ses associations aient tendance à oublier que cette mesure ne force personne à utiliser la pilule contraceptive. Car si vous travaillez pour une institution catholique (ou d’autre religion), un hôpital ou un collège, vous avez le droit de choisir d’utiliser une forme de contraceptif couverte par l´assurance santé.

Une femme sur trois n´a pas pu payer sa pilule contraceptive

Selon une enquête de Planned Parenthood réalisée en 2010, 71% des électeurs américains pensaient que les assureurs devaient couvrir entièrement le prix de la pilule contraceptive, les autres formes de contraception sur ordonnance et d’autres soins préventifs de santé. Le sondage a également révélé qu’à un moment donné de sa vie, un électeur féminin sur trois (34%) n´était pas parvenu à payer sa pilule contraceptive.

Il est troublant que si peu de femmes aient participé à l’audience. Un journaliste a d´ailleurs souligné le manque de présence féminine au sein des institutions religieuses. Évidemment, il n´existe pas de femme évêque ou rabbin, mais étant donnée le grand nombre d´hôpitaux et de collèges religieux qui sont touchés par cette proposition, plus de femmes devraient être impliquées pour parler de cette question.

On comprend mieux pourquoi les polices d’assurance couvrent le prix du Viagra, mais pas de la pilule.