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Michel Sapin s'attaque au portage salarial - Président et propriétaire d'ITG le vice-président du PEPS Patrick Levy-Waitz se montre particulièrement actif dans les pourparlers avec le gouvernement.

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Michel Sapin s'attaque au portage salarial - Président et propriétaire d'ITG le vice-président du PEPS Patrick Levy-Waitz se montre particulièrement actif dans les pourparlers avec le gouvernement.

Deux ans après la signature d’un premier accord, le gouvernement devrait entériner prochainement l’extension de statut de portage salarial.

Le dossier du portage salarial sera bientôt sur le bureau du ministre du travail et de l’emploi, Michel Sapin. Ce statut innovant, très prisé des pays anglo-saxons, permet aux consultants indépendants de faire appel à une entreprise spécialisée qui va leur offrir accompagnement et formation et transformer leurs honoraires en salaire, avec les cotisations sociales ouvrant droit au chômage, à la retraite et aux congés payés. Pour l’instant, ce statut ne concerne que 30 000 personnes en France (contre 300 000 au Royaume-Uni), principalement des travailleurs seniors et des jeunes diplômés. Mais, selon ITG, leader du secteur qui revendique 65 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012, ce marché pourrait quadrupler en ces temps de crise économique. La profession s’en remet désormais au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Il doit entériner le 28 février les accords signés en 2010 par le ministre du travail Xavier Bertrand, la CGT, la CFDT, la CFE-CGC et le Prisme (l’organisation patronale de l’intérim, mandaté par le Medef) afin d’encadrer cette pratique. Qui a discrètement discuté avec l’équipe au pouvoir pour parfaire la réglementation du portage salarial après deux ans de discussion ?

C’est André Martinie, patron de la troisième entreprise de portage salarial Valor consultants (qui revendique un chiffre d’affaires de 20 millions €) qui a fédéré les dirigeants du secteur en permettant la création, en novembre 2012, du syndicat patronal PEPS (Professionnels de l’emploi en portage salarial). A l’occasion des négociations en cours, il vise à faire de cette organisation née de la fusion du Sneps (Syndicat national des entreprises de portage salarial) et de la Fenps (Fédération nationale du portage salarial), l’interlocuteur officiel du gouvernement. Car la profession est toujours représentée par le syndicat de l’intérim, le Prisme, lequel a été accusé, lors de la signature des accords de 2010, d’avoir voulu garder le portage salarial dans son giron avec la bénédiction de Xavier Bertrand. Le PEPS dit désormais représenter 90% des sociétés de portage.

Le secrétaire général de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT)-CGT et président de l’OPPS (Observatoire paritaire du portage salarial), Jean-François Bolzinger, a conduit pour sa part les négociations au nom des différents syndicats. Cet administrateur-salarié chez Bull dénonçait dans une tribune publiée par L’Humanité le 29 octobre 2012 la "bataille politique" menée par Nicolas Sarkozy et le Medef autour du portage salarial pour en faire "un cheval de Troie de la déréglementation du Code du travail".

Président et propriétaire d’ITG depuis juillet, le vice-président du PEPS Patrick Levy-Waitz s’est montré particulièrement actif dans les pourparlers avec le gouvernement. Bien introduit, celui qui préside également un cabinet de conseil en accompagnement des enjeux humains, eGoPrism, dispose d’un carnet d’adresses politique solide. Médiateur au cabinet du premier ministre Edouard Balladur pendant la crise du contrat d’insertion professionnelle (CIP) en 1993, il a été directeur général d’Altedia auprès de l’ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, entre 2007 et 2012. Il est aussi le rédacteur d’une note commandée par Jean-Marc Ayrault à la veille de sa nomination à Matignon sur les plans de restructuration à venir, et dans laquelle il cite Presstalis, Carrefour, Air France et le Groupe Hersant média (GHM).




Mots clés : débat politique -

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