Comme dans le monde entier, les Canadiens ont bien un avis, certes partagé mais tout de même manifeste, sur le sujet très délicat qu'est l'euthanasie.
L’euthanasie est l’acte qui met fin à la vie d’une autre personne, en provoquant son décès d'une manière contrôlée médicalement, assisté ou non d'un professionnel de la médecine, médecin ou infirmier, pour lui éviter de vivre dans l’agonie. Cette situation se retrouve lorsqu'un malade est atteint d'une maladie incurable ou à un stade dit « terminal », ce qui lui inflige des souffrances physiques que l'on peut qualifier d'intolérables. Cela pourrait être par exemple l'état d'une personne atteinte d'un cancer en phase terminale.
Il s'agit donc d'un sujet compliqué et sensible, qui mène souvent à polémique. Une partie d'entre nous, peut-être même majoritaire, a certainement déjà connu une situation similaire d'un proche gravement malade vivant ses dernières semaines sous d'atroces souffrances et dont le décès, bien que tardif, a été vécu comme un certain soulagement.
Devrions-nous agir dans une situation semblable ?
Qu'en est-il quand les circonstances sont encore plus délicates, comme par exemple lorsque le malade demande lui-même à ses proches ou à ses médecins / infirmiers de l'aider à mettre fin à sa vie, pour mettre fin à ses souffrances ? Car en effet, cette situation arrive plus souvent que l'on ne pense.
Certes, il s'agit bien d'un sujet sensible qui peut toucher toutes les populations, cependant les Canadiens sont considérés comme étant ouverts et francs, et certains n'ont pas hésité à donner leur avis personnel en répondant à un sondage en ligne sur cette question.
A la question « Etes-vous pour ou contre la légalisation de l'euthanasie au Canada ? », plus de 60% ont répondu par la positive, près de 20% disent être contre et enfin presque 20% n'ont pas d'avis sur le sujet. Ce premier constat exprime bien le sentiment général de la population canadienne sur l'euthanasie.
A la deuxième question « Si une personne est atteinte d'une maladie incurable, les médecins devraient-ils être autorisés légalement à mettre fin à sa vie de manière indolore si elle le demande ? », 70% pensent que oui alors que moins de 15% y ont répondu non et autant de répondant ne sont ni pour ni contre.
Enfin, à la question « Pensez-vous que ceux qui assistent des membres de leur famille malades en phase terminale à mettre fin à leur vie devraient être poursuivis en justice ? », seulement 11% pensent que oui, quand 65% pensent que non, et environ 20% ne pensent ni l'un ni l'autre.
Il faut aussi noter que certains sondés n'ont pas souhaité communiquer leur avis sur les questions posées, mais cela ne concerne ici qu'un très faible pourcentage des interrogés (entre 2 et 4%, en fonction de la question).
Cette étude est donc assez claire sur l'avis de ce panel interrogé, les Canadiens seraient plus ouverts à accepter l'euthanasie qu'à la refuser.