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Interview du Guy de Montule, de la fondation Les enfants de Huê.

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Interview du Guy de Montule, de la fondation Les enfants de Huê.

Quand est née la Fondation Les Enfants de Huê ?

La fondation a vu le jour au cours de l’année 2003, conséquence de rencontre entre le Père Patrick-Marie Sérafini et les sœurs de la Congrégation des Amantes de la Croix de Huê pendant une de ses visites au Vietnam. Cette congrégation religieuse fut édifiée en l’an 1719 par les Missions étrangères de Paris et s’est donnée pour but d’apporter nourriture, soins et éducation aux enfants en bas âge de la région de Huê.

Le père Patrick-Marie Sérafini désirait apporter son soutien aux sœurs qui éprouvaient au cours de cette période de nombreux obstacles pour se procurer l’alimentation nécessaire aux enfants. Etant un ami proche du Père Sérafini, il me sollicita logiquement pour l’obtention de riz à un prix modéré sur le marché vietnamien.

Très vite le constat a été que l’origine des problèmes était aussi bien un manque de moyens que des tarifs trop élevés de la production de riz locale. C’est à ce moment là que nous avons fait le choix de lancer la fondation afin de rassembler des apports auprès de nos amis et de notre réseau de connaissances pour envoyer une aide financière au personnel religieux et aux enfants sous leur charge.

Concrètement, quel en est le fonctionnement ?

Notre mode opératoire est comme suit : l’intégralité des fonds apportés est donnée aux sœurs afin d’être distribué localement, étant donné que la Fondation, établie à Genève, fonctionne sans coûts, chaque volontaire travaillant gratuitement. La comptabilité de la fondation Les Enfants de Huê est inspectée par une fiduciaire pour ainsi garantir une parfaite honnêteté quant à la bonne utilisation des capitaux.

Nous disposons pour 2013 d’un financement annuel, à l’exclusion des budgets voués aux nouveaux bâtiments, de 220 000 dollars dédiés à l'achat de l’alimentation et aux frais de scolarité pour les jeunes entre 10 et 20 ans. Ce budget est resté approximativement au même niveau an après an depuis la création de la fondation.

Cette manne financière donne la possibilité aux sœurs d’être ainsi plus disponibles auprès de leurs élèves. Elles peuvent aussi concevoir d’autres actions, comme en ce qui concerne la confection d’art religieux, permettant des revenus complémentaires.

De plus, la fondation verse de l’argent localement pour de nouvelles installations, en autre une école dans la ville de Huê, inaugurée en l’année 2012 et qui réceptionne pour l’heure approximativement 400 jeunes élèves.

En 2003, aux alentours d’un millier de jeunes pensionnaires étaient sous la protection de la Congrégation, ils sont désormais plus de 2500 installés dans les différentes centres d’apprentissage des villes et villages des environs de Saigon, Danang, Nha Trang et Huê.

Selon quels critères sélectionnez-vous les jeunes ?

La Congrégation reçoit des jeunes entre deux et six ans. Nombre des élèves sont issus de familles très pauvres disposant de peu de revenus et a qui l’école est offerte. Certains jeunes sont issus d’un environnement familial mieux loti voire fortuné, dans ce cas de figure il est fortement suggéré à ces familles de verser des coûts de scolarité en rapport à leurs moyens.

Les élèves sont présents entre 7 heures et 18 heures, la nourriture est distribuée sur place, le soir venu, les élèves regagnent pour la majorité leur famille. A 6 ans les enfants pauvres reçoivent une bourse pour continuer leurs études dans le système scolaire vietnamien. Le succès de nos écoles trouve sa source autant grâce au caractère gratuit de la scolarité qu'à la qualité des cours dispensés.

Vous financez également des bourses d’étude pour obtenir le baccalauréat ?

Oui, ces subventions sont donnés à plus de cinq cents élèves âgés de 10 à 18 ans, originaires de milieux pauvres, et qui ont la volonté et le potentiel afin d’atteindre jusqu’au Bac.

Leur scolarité est subventionnée pour leur permettre un développement intellectuel, scolaire et humain. La grande majorité a d’ailleurs des notes admirables ! Leur reconnaissance constitue une indéniable récompense pour tous les bénévoles.

Après dix ans de fonctionnement à Huê, quels sont les retombées du fonctionnement de la Fondation Les enfants de Huê sur les environs ?

Il est vrai que la Fondation su apporter un nouvel élan à la Congrégation des Amantes de la Croix de Huê. Les sœurs ont eu les ressources pour diversifier leurs actions et leurs recettes, qu’elles utilisent au bénéfice des enfants. Nous sommes également très fiers de notre école, certainement la plus efficace de la région de Huê. L’éducation qui y est dispensé a une remarquable réputation et de nombreuses familles veulent y dépêcher leurs jeunes enfants.

Consacrez-vous du temps pour aller visiter sur place ?

De mon côté, je fais en sorte d’aller à Huê tous les ans, pour voir les bénévoles de la Fondation qui exécutent un travail admirable, ainsi que pour accomplir les visites des centres d’enseignement autour de Huê et confirmer de visu que tout se passe bien.

Nous avons instauré de plus en coordination avec le père Patrick-Marie Sérafini une visite annuelle des principaux contributeurs. C’est un réel plaisir pour ces derniers de prendre la mesure, chaque annuité, des résultats de nos actions. Notre dernière visite a eu lieu en mai 2014.

Quelles sont vos futurs objectifs ?

La Fondation a encore de nombreux projets à finaliser.

Nous ouvrons courant 2014 un foyer dédié aux les sœurs de la Congrégation. Nous ambitionnons d’accorder une fin de vie décente et paisible à ces sœurs qui ont dédiées toute leur ardeur aux enfants de la Fondation, en leur proposant une maison de repos avec les commodités correspondantes.

Nous voudrions, dans un futur proche, construire une maternité pour les fille-mères qui demandent de l’aide auprès de la Fondation. Nous nous proposons de plus d’aménager une maison des étudiants avec un réfectoire pour les étudiants défavorisés originaires provenant pour la plus part de la campagne. Le lieu a déjà été acquis et nous nous nous attelons désormais au projet de construction.

En bref, la route est encore longue !