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Maroquinerie Le Caiman

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Il fait partie des figures de la distribution en maroquinerie . Détenteur de quatre boutiques sur Cherbourg (trois en centre-ville et une en centre commercial, ce qui représente une couverture d'une cinquantaine de marques), M.Degasne cumule l'activité de détaillants à celle d'agent pour Rip Curl et TWC. Avec son épouse, il retrace son parcours ascensionnel : »Nous sommes de la génération des soixante-huitards. Nous avons commencé sur les marchés, puis nous nous sommes lancés dans la fabrication de sac et de sabots. Ce qui a conforté notre amour pour le cuir. En 1977, nous avons ouvert notre première boutique dans le centre commercial Les Eléis que nous avons par la suite vendue pour nous installer en centre-ville à la fin des années 80 ». Ici même, où le couple nous accueille, au 17 rue du Château, une vingtaine de fournisseurs parmi lesquels Longchamp, Guess, Patrick Blanc, Fosssil, Le Temps des Cerises, Eden Park, Arthur&Aston, Desigual, Lollipops, Eastpak, Little Marcel, Samsonite, Delsey etc. cohabitent sur une surface de 140m². L'ensemble des marques se prête à une logique structurée de corners qui permet une grande lisibilité. « Nous sommes sur un positionnement à la fois moderne, classique et mode, et sur des lignes moyen et haut de gamme », confie-t-il. En plus de 30 ans de carrière, M.Degasne a finalement observé les évolutions majeures de la profession. « Pour moi, la grande évolution demeure au niveau des marques. Il y'a une vingtaine d'années, les sacs étaient l'apanage des maroquiniers. Depuis 10 ou 15 ans, nous diffusons de plus en plus des marques issues du textile. Pourquoi ? D'abord parce que les fabricants n'ont pas su sortir de la matière cuir, ensuite, parce que le consommateur a besoin d'identification, autrement dit d'avoir un nom à forte résonance sur un produit, au détriment , hélas, du bon rapport qualité/prix . L'autre évolution concerne cette fois les salons. A mesure du temps, le salon de la maroquinerie a laissé s'échapper les marques pour devenir un salon de grossistes et d'importateurs. L'absence de réels salons ajoutée à la prise de possession du marché par les produits d'importation explique l'avènement d'une autre façon de penser la maroquinerie. Parallèlement, le phénomène des licences s'est beaucoup développé sans qu'il en profite pour autant aux fabricants », analyse-t-il. En matière de consommation, partisan du vivre avec son temps, le couple gérant a été parmi les premiers à ouvrir un site de vente en ligne. « Lequel s'est transformé en site vitrine, car cela nécessite une vraie structure derrière. Je pense qu'Internet est plus un atout qu'une menace, dans la mesure où il fonctionne comme un catalogue où le client peut avoir l'intégralité des produits, mais qu'il aura toujours besoin de se rendre en magasin pour évaluer son toucher et sa couleur ». Selon lui, la concurrence réside davantage dans les 200 à 250 magasins à la ronde, tous secteurs confondus, qui diffusent du sac. Cette abondance expliquant aussi l'écrémage de la profession au niveau de la distribution comme au niveau de la fabrication qui subit un fort turn over. Toujours en quête de nouvelles marques, le couple visite les salons et showrooms parisiens ainsi que le Miple en Italie. S'il consacre néanmoins peu de places aux créateurs, c'est pour des raisons de décalage entre le produit et le prix. « La fourchette de prix publics oscille entre 60 et 140 euros. Nos achats doivent donc intégrer cette donnée et avec les créateurs, nous sommes toujours très largement au-dessus. C'est très dommage, car nous avons un réel besoin de nouveauté et d'originalité dans les créations », constate-t-il. A l'avenir, malgré la conjoncture délicate, pas question de baisser en gamme, « car il y aura toujours moins cher ailleurs ». En revanche, l'heure est à la gestion plus drastique des stocks ainsi qu'à la mise en place d'animations commerciales pour capter tant la clientèle fidèle que celle ponctuelle de croisiéristes toute l'année.