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La vérité sur la consommation de yaourts après leur Date Limite de Consommation (DLC)

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En matière de produits laitiers, nombreux sont ceux qui observent scrupuleusement la date inscrite sur l’emballage et hésitent à consommer un yaourt dont la DLC est dépassée. Cependant, qu’en est-il réellement de la sécurité et de la qualité de ces yaourts

combien de temps pour consommer yaourt après date limite

Comprendre la DLC

La mention "À consommer jusqu’au" suivie d’une date sur un yaourt est généralement interprétée comme une indication stricte au-delà de laquelle le produit ne serait plus bon pour la santé. Cependant, cette interprétation est en partie erronée. Cette date, officiellement appelée Date Limite de Consommation, est un indicateur de qualité, et non un signal d’alerte de dangerosité.

Certes, les aliments frais peuvent, après une certaine durée, héberger des germes pouvant être préjudiciables à la santé, tels que la salmonelle ou la listeria. Toutefois, cela ne signifie pas que tout produit dépassant sa DLC est nocif.

Les yaourts et les bactéries

La fabrication des yaourts est un processus précis. Les yaourts sont produits à partir de ferments spécifiques, en l’occurrence les bactéries Lactobacillus bulgaricus et Staphylococcus thermophilus. Ces probiotiques sont bénéfiques pour la santé, en particulier pour le système immunitaire.

Selon la réglementation en vigueur, pour qu’un produit soit qualifié de "yaourt", il doit contenir au moins 10 millions de ces bactéries bénéfiques par gramme. Cependant, il est intéressant de noter que de nombreux yaourts contiennent, même après la DLC, une quantité de ces bactéries bien supérieure à cette norme minimale. Certains produits ont même démontré contenir jusqu’à 44 millions de germes par gramme.

Consommation post-DLC : un risque minime

Contrairement à de nombreux autres aliments frais, les yaourts ont une triple barrière protectrice : ils sont fermentés, pasteurisés et acidifiés. Ces caractéristiques limitent grandement les risques associés à la prolifération de germes nocifs. Par conséquent, un yaourt dont la DLC est dépassée reste souvent tout à fait comestible et sans danger.

Cela étant dit, il serait plus judicieux d’utiliser la mention "À consommer de préférence avant" plutôt que de fixer une date limite stricte.

Le gaspillage alimentaire

La méconnaissance de ces faits contribue significativement au gaspillage alimentaire. Des études montrent qu’une proportion considérable de yaourts finit à la poubelle simplement parce que la DLC est dépassée. Cette situation est préoccupante non seulement du point de vue alimentaire, mais aussi écologique. En effet, chaque yaourt gaspillé représente une dépense inutile d’énergie, de matières premières et de plastique.

Et le goût ?

Si les yaourts vieillissent, ils peuvent produire du petit-lait. Bien que cette substance puisse surprendre certains consommateurs, elle contient des protéines de haute qualité. De plus, la saveur et la texture des yaourts peuvent varier avec le temps, et certains préfèrent même le goût des yaourts un peu plus "âgés".

Test comparatif : Consommation des yaourts après leur DLC

La date limite de consommation (DLC) apposée sur les produits alimentaires est souvent source de préoccupations pour les consommateurs. Les yaourts, en particulier, figurent parmi les produits les plus jetés en raison de DLC dépassées. Mais, est-ce réellement justifié ? Nous avons mené un test comparatif sur plusieurs yaourts de différentes dates pour répondre à cette question.

Comme nous l’avons vu plus haut, la DLC indique jusqu’à quelle date un produit conserve toutes ses propriétés spécifiques, sans constituer un danger pour la santé. Concernant les yaourts, cette date limite est souvent considérée avec suspicion. Certains experts suggèrent même qu’une DDM (date de durabilité minimale) serait plus appropriée, avec une mention invitant à consommer le produit de préférence avant la date indiquée.

Méthodologie du test

Nous avons analysé trois yaourts présentant trois DLC différentes :

  1. Un yaourt qui atteindrait sa DLC une semaine plus tard.
  2. Un yaourt dont la DLC était dépassée de deux semaines.
  3. Un yaourt avec une DLC dépassée d’un mois.

Résultats et observations

Concentration en germes

  • Le premier yaourt contenait 44 millions de germes par gramme.
  • Le deuxième présentait une concentration de 18 millions de germes par gramme.
  • Le troisième affichait 23 millions de germes par gramme.

Il est à noter que, réglementairement, un yaourt doit contenir au moins 10 millions de bactéries par gramme. Ainsi, même le yaourt dont la DLC était dépassée d’un mois répondait largement à cette exigence.

Appréciations gustatives

Lors d’une dégustation à l’aveugle, il est apparu que le goût des yaourts variait en fonction de leur âge. Le yaourt le plus récent avait une saveur plus aigre avec une texture moins liée. En revanche, le yaourt dont la DLC était dépassée d’une semaine se révélait plus crémeux.

La DLC des yaourts semble être plus une recommandation qu’une date stricte à respecter. D’un point de vue bactériologique, les yaourts analysés étaient tous conformes, voire supérieurs, aux normes requises, même après leur DLC. Sur le plan gustatif, les préférences peuvent varier, mais il est évident que la DLC ne détermine pas nécessairement la qualité gustative du produit.

Les yaourts dont la DLC est dépassée ne présentent pas de danger immédiat pour la santé. En fait, ils peuvent encore être délicieux et nutritifs. Pour lutter contre le gaspillage alimentaire et la désinformation, il serait bénéfique de reconsidérer la manière dont ces dates sont présentées au grand public.




Mots clés : agroalimentaire -

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