Selon des chiffres de l'Institut national de la statistique espagnol (INE), le produit intérieur brut (PIB) espagnol a connu une plus grande baisse que prévu lors du premier trimestre tandis que la demande intérieure a fortement chuté et que le chômage a bondi.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le PIB s'est contracté de 1,9% (on l'estimait à 1,8%) par rapport au trimestre précédent, ce qui représente le plus grand recul en 50 ans.
Mis à part les investissements publics, tous les autres secteurs ont chuté et le chômage a atteint un taux record de quatre millions, soit 17% de la population active.
Selon les économistes, l’Espagne qui est la quatrième économie de la zone euro, connaîtra une lente reprise du fait de sa dépendance au secteur de la construction et à la création de millions d’emplois peu qualifiés. D'ailleurs, la Commission européenne s’attend à ce que l’Espagne soit le dernier pays de l’Union à sortir de la récession, probablement en 2011.
En ce qui concerne les ventes de logements, elles ont à nouveau baissé en mars pour le 13ème mois d'affilé, avec un recul de 24,3%. Cette baisse est toutefois nettement inférieure aux mois de février et de janvier qui avait reculés respectivement de 37,5% et 38,6%. Il faut d'ailleurs remonter à avril 2008 pour retrouver une baisse d’aussi faible amplitude.
Dans ce contexte, il n'est pas surprenant d'observer deux nouvelles tendances : la première est le développement du phénomène de la location, moins risquée et plus économique. L'autre, comme conséquence de la première, est la mise en location d'un grand nombre de propriétés auparavant réservées à un usage personnel.
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