Le Forum des Romains d'Annecy et l'association Tango-Velours organisent le samedi 29 Août à 20h30 une Soirée Découverte du Tango Argentin
MJC des Romains 20 Avenue du Stade 74000 ANNECY
Renseignements : 06 89 24 51 89
Au programme :
1. Nous sommes à la fin du 19ème siècle. En Savoie, depuis peu rattachée à le France, l'agriculture de montagne a beaucoup de mal à nourrir ses enfants. Certains volontaires de la région de Bellevaux ou de Haute Maurienne vont rejoindre le flot de migrants majoritairement espagnols et italiens pour se construire un avenir meilleur sur les rives du fleuve d'argent (Rio de la Plata) en amérique du sud. Ces européens emportent avec eux quelques souvenirs de Polka ou Mazurka. Le rythme Habañera (venu de la Havane) est repris par Bizet dans Carmen en 1875. Il a des origines africaine et de contre-danse espagnole. Le Cadombe, musique africaine est également présent. C'est sur cette culture musicale que les émigrés célibataires, esseulés, vont donner naissance à ce genre musical et cette danse que l'on nomme Tango (endroit ou l'on parque les noirs). Selon la légende Berthe Gardes fuyant l'opprobre populaire toulousaine (elle était fille mère) emmena son jeune fils à Buenos Aires, et c'est lui, Cardos Gardel qui lança la mode du tango chanté. Un de ses célèbres morceaux : Adios Muchachos 2. El Choclo (l’épi de maïs) interprété par El Rey del Compás (Le roi du tempo), Juan d'Arienzo. C'est vrai qu'il privilégie le rythme à la mélodie. 3. Certains bourgeois français, partent s'encanailler dans les faubourgs de Buenos Aires et ramène le Tango. Fort de son succès parisien le Tango retourne en Argentine mais cette fois dans les saloñs mondains. Carlos di Sarli, un Maître du tango ‘simple' au style lent et délicat évoque sa ville natale : Bahia Blanca L'apprentissage du tango est long, il faut compter entre 5 et 10 ans pour vraiment se sentir à l'aise. C'est une danse d’improvisation, au sens où les pas ne sont pas prévus à l’avance pour êtres répétés séquentiellement, mais où les deux partenaires marchent ensemble vers une direction impromptue à chaque instant, en fonction de la musique, et de l’espace libre sur la piste. Interprétation improvisée de Bahia Blanca. 4. Avec Osvaldo Pugliese, chef de file de la ’nouvelle garde’ (Guardia Nueva), les rythmes sont fortement pulsés, suggérant une marche puissante, très enracinée, suivie de passages plus aériens lorsque la musique devient plus mélodique où les danseurs peuvent jouer avec les ralentissements et les suspensions. Nous improvisons sur Gallo Ciego (le coq aveugle) d' Osvaldo Pugliese. 5. Alors que le Tango est considéré par certains comme une pensée triste qui se danse, la Milonga, autre danse argentine et uruguayenne est plus joyeuse, on y retrouve, bien marqué, le rythme Habañera. Edgardo Donato nous propose Elle Es Asi (elle est comme ça). 6. Sonar y nada mas (rêver et rien de plus) est une valse de Alfredo De Angelis (1912-1992) De Angelis fait partie des orchestres qui ont concentré leur intérêt sur les danseurs ce qui lui vaudra d’être parfois considéré comme un ’orchestre de manège’ (allusion au déplacement circulaire des danseurs autour de la piste de danse). Valsons sur Sonar y nada mas. 7. A partir des années 90 la force du tango argentin en France rebondit à nouveau en amérique du sud et nous constatons une évolution internationale. Au début du 20ème siècle les danseurs sont proches les uns des autres, c'est le style Milonguero, dans les années 30 c'est le Tango de Saloñ les danseurs sont un peu plus éloignés, avec le Tango Nuevo (Oblivion de Piazzolla par exemple) ou avec l'Electro-Tango plus récent (Santa Maria de Gotan Project, produit par France Inter) la connexion entre les danseurs s'étire mais ne rompt pas. Voici Regina de Electrocutango en provenance de ……Norvège.