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Informatique médicale : La réticence des médecins

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En effet, selon une étude internationale menée par Accenture, les généralistes Français utilisent de plus en plus leur ordinateur pour travailler, notamment pour tenir leurs dossiers médicaux. Cependant, ils restent plus timides quant à cette pratique que leurs voisins Espagnols et Britanniques. L'informatique est surtout utilisée par nos médecins français pour la prise de note concernant leurs patients. De plus, 60% d'entre eux reçoivent des résultats d'examens par voie électronique. Ces chiffres dépassent de peu ceux de la moyenne des autres pays. Néanmoins, les ordinateurs des cabinets médicaux semblent faire davantage office de boite à lettres que de vecteur d'échange interactif. Alors que 54% des généralistes américains communiquent leurs ordonnances aux pharmaciens par voie électronique, ils sont seulement 5% à le faire en France. 41% des GP's brittaniques suivent le parcours de leur patient sur leur écran versus 11% des médecins français. Enfin, 71% des Espagnol utilisent le web pour envoyer leurs prescriptions au radiologue ou au biologiste, contre 12% en France. La télémédecine, considérée désormais comme une pratique médicale reconnue, tend à démocratiser l'utilisation d'internet en France, mais tout n'est pas encore gagné ! D'abord pensés pour améliorer l'offre de soins, la qualité des diagnostics et la coordination des personnels de santé, les systèmes informatiques serviraient d'avantage à dépenser de l'argent et du temps en veillant scrupuleusement au respect de la réglementation pour protéger le personnel soignant des risques de procès. Les mises à jour, parfois longues et coûteuses, les opérations de maintenance et les défaillances du matériel informatique perturbent l'automatisation des processus du travail et peuvent occasionner un manque à gagner considérable. Alors que la médecine se fonde sur un rapport humain, mêlant observations, connaissances médicales et discussions avec les patients, les médecins doivent passer de plus en plus de temps à intégrer et s'approprier les nouveaux outils et interfaces. Le tout au détriment du patient, des nerfs du médecin et de la qualité des soins. Le personnel médical déjà surchargé de travail perd une énergie et un temps précieux à gérer des données plutôt qu’à chercher à comprendre le patient. Le problème du fossé générationnel est également en cause, Sylvain Blondin soulève que la majorité des médecins aujourd'hui ont plus de 50 ans, beaucoup d'entre eux ne sont pas expérimentés quant à l'utilisation de ces technologies. Il en est de même pour les patients âgés pour lesquels la télémédecine n'est pas une réponse adaptée. Comment ces personnes pourraient-elles profiter de ces avancées si elles ne savent pas les utiliser ?

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