Le virus du H5N1 est l'un des plus dangereux au monde. Pourtant, il a été créé par les mains de chercheurs. Ce virus mutant de la grippe aviaire est capable de se transmettre d'une personne à une autre. Après des mois de controverse, un article sur le H5N1 a été publié le 2 mai 2012, dans les revues Nature et Science. La polémique est née en Novembre 2011 après l'annonce de chercheurs américains et hollandais de la mise au point de ce nouveau virus. Les autorités américaines avaient bloqué la publication de leurs travaux à cause du risque de détournement de cette découverte à des fins de bioterrorisme. La fabrication de ce type de virus H5N1 et les mécanismes génétiques qui permettent au virus H5N1 d'être transmissible d'homme à homme furent cachés par le gouvernement d'Obama pendant des mois. Après avoir réfléchi, les autorités étasuniennes ont tranché et ont autorisé les revues citées ci-dessus à publier ces informations. Pour la communauté scientifique, cette parution est une bonne nouvelle.
Le bénéfice tiré par ces informations est supérieur aux risques de bioterrorisme. Le Dr Jean Claude Manuguerra, virologiste à l'Institut Pasteur de Paris, déclare à ce sujet : « doit-on toujours mobiliser des moyens pour lutter contre le passage du virus de la grippe aviaire à l'Homme car un jour il pourrait s'installer . Commencer maintenant qu'il a les capacités moléculaires de devenir transmissible d'humain à humain ,un jour, avec certaines mutations , ça justifie tous les efforts qui sont faits en continuant à nous préparer pour éventuellement à un danger qui apparaitrait ». Publier les dernières avancées dans la connaissance du virus permet aux chercheurs de partager leurs données pour permettre de créer un vaccin. Le fait d'utiliser ces recherches pour élaborer un acte bio terroriste est minime et peu probable au vue du cercle très fermé des scientifiques et des connaissances importante dans ce domaine selon le Dr Manuguerra.
