Les compagnies proposant des produits d'assurance dépendance semblent manquer de déontologie par rapport au traitement des personnes du troisième âge. En effet, le journal de l'Institut national de la consommation, 60 millions de consommateurs, pointe du doigt, dans sa dernière édition, les tares de ces contrats.
L'article consacré, "les sept plaies de l'assurance dépendance" n'est pas du tout tendre quant aux pratiques diversement sournoises qu'opèrent les compagnies dans la prise en charge des problèmes d'autonomie des personnes âgées. Lorsque celles-ci ont, par exemple, besoin d'installer un monte personne à domicile, le délai d'attente pour le paiement de la première allocation garantie peut être si long (90 jours) que le demandeur pourrait, entre temps, renoncer à son achat ou bien se retrouver dans une situation financière des plus délicates. Autre tare, qui apparaît plus comme une ambiguïté délibérée, c'est la définition que se font les assureurs de la dépendance. 60 millions de consommateurs souligne dans sa parution, la multiplicité des acceptions que lui attribuent les compagnies d'assurances, différentes de la définition légale.
Dans le fond, c'est visiblement un questionnaire labyrinthique (puisqu'on peut facilement s'y perdre) que les compagnies servent aux assurés. Les contrats sont donc établis avec une certaine opacité, au mépris des réelles préoccupations et attentes des consommateurs. C'est ce que 60 millions de consommateurs qualifie de « questionnaire médical piégeux ». On peut donc imaginer que ce n'est pas avec les rentes versées par les assureurs que les personnes à autonomie réduite pourraient s'offrir un monte escalier ou engager d’important travaux d’aménagement. Autre désavantage fâcheux, c'est la tendance des assureurs à ne pas instaurer de limite à l'augmentation des tarifs de souscriptions (quelques-uns le font néanmoins).
Alors que faut-il retenir de tout çà ? Être vigilant par rapport aux clauses contractuelles ou, si on le peut, ne simplement pas souscrire une assurance dépendance. Choix, sans doute, quelque peu cornélien.
