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L´Eldorado de la pilule sexuelle

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Le Mexique, nouveau cobaye des produits pharmaceutiques destinés aux troubles sexuels.

Marché test des industries pharmaceutiques

Les compagnies pharmaceutiques mexicaines font pression pour obtenir de nouvelles formules de médicaments pour traiter la dysfonction érectile et améliorer la performance sexuelle au Mexique et utiliser le pays comme un marché-test.

Pfizer a lancé l´année dernière la version à mastiquer du Viagra dédiée exclusivement au marché mexicain, tandis que Eli Lilly a lancé la pilule Cialis en prise quotidienne.

Pourquoi cet intérêt particulier envers le Mexique ?

« Le marché est très grand », a déclaré Alejandro Triulzi Garciadiego, directeur de Lilly ICOS, la filiale mexicaine qui distribue le Cialis au Mexique.

Bien que le Mexique soit déjà un marché important pour le Cialis, le Viagra et le Levitra de Bayer, le potentiel du Mexique semble à peine entamé.

D´après une récente étude faite par Eli Lilly, la dysfonction érectile affecte environ 6 millions de mexicains, mais seulement 15% d´entres eux ont cherché un traitement.

Le pays où le sexe règne

Selon cette même étude, pour les Mexicains le sexe est plus important que dans le reste du monde. 56% des Mexicains âgés de plus de 33 ont des relations sexuelles 2,03 fois par semaine en moyenne. Le pays classé en deuxième position est le Portugal, où la fréquence hebdomadaire est de 2,05 fois tandis que la moyenne mondiale est de 1,5 fois par semaine.

L’étude suggère également que les mexicains n´arrivent pas à faire face à des pressions supplémentaires : à savoir que 9 Mexicains sur 10 préfèrent avoir des rapports sexuels « spontanés » - une habitude qui opposent les Mexicains aux américains, aux canadiens, et aux coréens pour qui les rapports sexuelles sont à la fois moins fréquents et plus souvent planifiés.

Mais le tabou aussi

Un premier obstacle à l’exploitation du potentiel de marché du Mexique réside dans les tabous qui règnent autour de la performance sexuelle masculine, d´où la réticence à consulter un médecin.

37% des mexicains et 38% des mexicaines sont disposés à parler de leur santé sexuelle et de leurs problèmes de performances avec un médecin. Cette étude a interrogé plus de 1000 personnes en Autriche, Belgique, Canada, République tchèque, Danemark, Finlande, Mexique, Portugal, Roumanie, Corée du Sud, Suisse, Royaume-Uni et les États-Unis.