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CHU d'Angers

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CHU d'Angers

Qui prépare l'alimentation des nouveau-nés de la néonatalogie et de la pédiatrie ? Qui peut conseiller les mamans sur la façon de mieux conserver le lait maternel… Les auxiliaires de puéricultrice et aides-soignantes de l'unité diététique pédiatrique du CHU d’angers, précédemment connue comme la biberonnerie.

C'est dans un silence religieux que travaillent les auxiliaires de puériculture de l'unité diététique pédiatrique. Et pour cause : il leur faut calculer au millilitre près les doses de lait maternel à préparer pour les besoins quotidiens de chaque nouveau-né hospitalisé qui en a besoin ; calculer, aussi, les portions de nourriture solide pour les enfants en pédiatrie suivant un régime alimentaire spécifique. Les variables à prendre en compte dans ces calculs sont nombreuses et imposent une concentration maximale. Cette unité n'est cependant pas un laboratoire fermé, des mamans viennent y déposer leur lait tiré pour leur enfant hospitalisé qui a des problèmes de succion ou qui ne s'alimente pas normalement. “Dans ce cas, le lait excédentaire peut être congelé pour des besoins ultérieurs ou, si la maman est d'accord, pour les besoins d'autres bébés”, explique Sylvie Joubert, auxiliaire de puériculture de l'unité. Recalculer au quotidien l'alimentation de chaque enfant Quelle quantité de lait la maman a-t-elle déposée ? Quelles sont les prescriptions alimentaires du médecin ? Les parents acceptent-t-ils que l'enfant soit alimenté avec du lait d'une autre maman ? Pour les bébés en âge de manger du solide, quels sont leur régime ? Au quotidien, chaque réponse vient modifier le calcul des auxiliaires. Le matin, ces dernières traitent les besoins de la pédiatrie et de la réanimation pédiatrique (lait et nourriture). Elles commandent des préparations standardisées ou spécifiques à l'UPC (unité de production culinaire) ; composent ensuite les repas des enfants en y associant laits infantiles, blédines, desserts lactés, etc. ; livrent à midi dans chaque service l'alimentation des enfants hospitalisés. L'après-midi est consacré à la néonatalogie qui sera livrée en lait à 16h15. Le timing est contraint, les opératrices de l'unité doivent récupérer au plus tôt les prescriptions alimentaires. “Veiller au respect de la chaîne du froid fait aussi partie de nos missions”, explique l'auxiliaire de puériculture Nathalie Vallet. Cela passe notamment par des conseils aux mamans pour qu'elles apportent leur lait dans les meilleures conditions. Le lait qui ne sera pas consommé dans les prochaines heures sera congelé pour les jours suivants ou envoyé au lactarium, à Nantes. “Deux fois par semaine, une navette transporte le lait entre Angers et Nantes : le lait dit “frais” part congelé et revient la semaine suivante congelé et pasteurisé. Il est parfois anonymisé pour être délivré à d'autres enfants. Il faut au préalable obtenir l'accord de la maman, et garantir des critères de sécurité”, explique la cadre de l'unité du CHU d'Angers, Mireille Dumont.

La sécurité alimentaire au cœur de la production Si les préparations dédiées aux jeunes enfants occupent la majeure partie du temps de l'équipe, celle-ci travaille aussi avec le Dr Magalie Barth pour la prise en charge des patients atteints de maladies métaboliques et alimentés par sonde gastrique. L'hygiène de l'unité étant soumise à des règles strictes, l'équipe se voit aussi confie l'ajout des compléments alimentaires (vitamines, enrichissements...) aux poches d'alimentation de ces patients. “Le laboratoire de l'unité dans lequel travaille l'équipe est maintenu à 17° et fait l'objet d'un bio nettoyage rigoureux deux fois par jour. Cet environnement n'est pas stérile mais la sécurité alimentaire y est assurée grâce à des protocoles travaillés avec l'UPLIN”, poursuit Mireille Dumont. Quatre agents travaillent chaque jour dans cette unité, composée au total de 8 personnes. Au quotidien, elles sont au contact la puéricultrice Pascale Coneau, spécialiste de l'allaitement maternel et Catherine Jouault, diététicienne référente de l'unité. Des échanges précieux qui permettent à chacune de mieux répondre aux besoins des patients du CHU d’Angers.