Tout d’abord, on associe bien souvent les termes "miroiterie" et "vitrerie". Quelles différences existent entre ces deux appellations ?
Disons qu’auparavant, le vitrier s’occupait exclusivement des vitres de fenêtres pendant que le miroitier avait en charge les miroirs. Toutefois, ces deux métiers se rejoignirent pour n’en faire qu’un seul aujourd’hui.
Pour bien comprendre l’origine des choses, voici une courte histoire de la miroiterie.
Une technologie qui évolue sur plusieurs siècles
En premier lieu, on obtenait des miroirs dans l’Antiquité simplement en polissant du métal. Ensuite, l’usage de la vitre se perpétue à partir du 12ème siècle. Il faut souligner qu’à cette époque, le verre coûtait très cher. A l’exception des bâtiments religieux, les fenêtres des maisons n’en étaient pas dotées. Au vu du prix de la matière première, les miroirs se cantonnaient à des dimensions étroites. Pas plus grand qu’une assiette la plupart du temps.
Par ailleurs, à partir du 15ème siècle, la demande en verrerie et en produits verriers de toutes sortes augmente.
La miroiterie prend son envol industriel au 17ème siècle
L’Italie devient fournisseur en miroiterie de manière industrielle et inonde l’Europe de ses produits à la fin du 15ème siècle. En France, il faudra attendre la seconde moitié du 17ème siècle pour que la miroiterie soit produite à l’échelon industriel. Colbert inaugure la première fabrique de miroiterie en 1665. Plus tard, en 1688, la technique change encore. Le verre coulé remplace le verre soufflé.
Plus tard, en 1856, un chimiste allemand, Justus von Liebig, modernise la fabrication des produits de miroiterie. Plutôt que de recouvrir une vitre d’un mélange toxique d’étain et de mercure, il pense à une autre technique. Il dépose une fine couche d’argent derrière une vitre pour fabriquer un miroir.
Ce procédé va révolutionner le monde de la miroiterie et rendre accessible cet ustensile au plus grand nombre. De nos jours, on utilise la même technique pour la fabrication de nos miroirs. Sauf que l’aluminium a remplacé l’argent, trop coûteux.
