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Une adolescente simule une grossesse pour un projet de classe

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En avril dernier, une jeune américaine de 18 ans admet avoir simulé une grossesse pendant plusieurs mois dans le cadre d’un projet de classe, pour mieux dénoncer le problème des maternités précoces.

Simuler une grossesse... pour la bonne cause

En avril dernier, Gaby Rodriguez, jeune américaine de 18 ans, fait les gros titres de journaux pour avoir simulé une grossesse pendant plusieurs mois dans le cadre d’un projet de classe.

Neuf mois après avoir annoncé la "tromperie" à ses camarades, l’adolescente prévoit de sortir une livre autobiographique relatant les détails de son expérience et les raisons qui l’ont poussé à porter un faux ventre de femme enceinte pendant presque deux trimestres.

Seule une poignée de proches -sa mère, son petit-ami et le principal de son lycée- étaient dans le secret.

Mais pourquoi simuler une grossesse auprès de sa communauté ? C’est l’incompréhension de certains qui a poussé Gaby s’expliquer dans son livre, "The Pregnancy Project".

La communauté hispanique fortement touchée par les maternité précoces

Car certes, c’était une supercherie -mais une supercherie pour la bonne cause.

Le livre expose en détail la première grossesse de sa mère, à l’âge de 14 ans. En effet, les grossesses précoces sont presque une tradition dans la famille. Ses trois soeurs sont tombées enceintes alors qu’elles n’étaient que des adolescentes, et ses frères sont devenus pères avant l’âge de 18 ans.

"Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi ils n’apprenaient pas des erreurs des autres. J’imagine que chacun ressent le besoin de faire ses propres erreurs. Ils adorent leurs enfants, mais ce n’est jamais facile de devenir parent alors qu’on n’a pas fini de grandir soi-même", écrit-elle.

L’expérience prend une signification particulière pour la communauté de Toppenish -la ville de Gaby- à 75% hispanique. Les minorités latino-américaines sont en effet les plus touchées par les maternités précoces, malgre un accès facile à la pilule et à la contraception d’urgence.

Informer les adolescents

Régulièrement, Gaby donnait des cours aux plus jeunes sur la contraception -ce qui ne l’empêchait pas de s’entendre dire au’elle finiriait comme sa mère et ses soeurs, une fille-mère.

C’est ainsi qu’est venue l’idée d’une fausse grossesse. "Si je donnais aux gens ce à quoi ils s’attendaient, comment réagiraient-ils ?", s’est-t-elle demandée.

Cependant Gaby ne condamne par pour autant la maternité précoce de manière catégorique, mais bien plutôt le manque de cours d’éducation sexuelle dans les établissements scolaires : "Les maternités précoces existent et on doit avoir conscience. Je voudrais juste qu’on ait plus d’information sur le sujet à l’école."