Encore une particularité qui illustre l’importance des massages : la peau est un organe au même titre que les autres. Chez le nourrisson, c’est même proportionnellement l’organe le plus important du corps. En effet, le rapport surface corporelle/poids du bébé est de l’ordre de trois fois celui de l’adulte. Autant dire que sa peau compte à l’égal de son cœur ou de ses poumons et que beaucoup d’informations passent par son intermédiaire.
Quant au sens lié directement à la peau, le toucher, c’est le plus développé chez le nouveau-né. Il l’était déjà dans le ventre de sa maman : sa peau, ultrasensible, a capté pendant de longues semaines les ondes du liquide amniotique, qui suivaient chaque mouvement, chaque pas qu’elle faisait. Contrairement à ses autres sens, comme l’ouïe ou la vue, qui se développent plus tard, le toucher est parfaitement à maturité lors de sa venue au monde. Ainsi, le premier échange, le premier langage que maîtrise le nouveau-né dans les minutes qui suivent sa naissance, lové contre sa maman à la recherche de sa chaleur corporelle, passe par sa peau. D’où l’importance de proposer très vite au tout-petit un contact prolongé de peau à peau.
