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Pourquoi soigner la phobie scolaire ?

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La prévalence estimée est de1% des enfants d’âge scolaire et environ 5% des consultations en milieu pédopsychiatrique.

Ces enfants sont en général d’une intelligence normale, avec toutefois à l’adolescence, une prédominance de garçons. Contrairement aux "écoliers des buissons",le niveau socio-économique familial ou la taille de la fratrie ne présente aucune particularité.

Le mode d’installation de troubles est en grande partie fonction de l’âge, trois pics de fréquence ont été décrits (Hersov).De 5 à 7 ans, et à 11 ans, qui correspondent respectivement à l’entrée en premier et en second cycle scolaire et à une réactivation de l’angoisse de séparation vis à vis des figures parentales. Pour le jeune enfant, le début est plutôt brutal et les manifestations somatiques sont fréquentes (douleurs abdominales, vomissements, diarrhée,...). Chez l’adolescent, le début est plutôt progressif et insidieux. Celui-ci se retire progressivement des activités de groupe, il sort de moins en moins et sa dépendance envers ses parents augmente.

La phobie scolaire n’est pas l’école buissonnière ou un refus scolaire Faire l'école buissonnière est différent, l'enfant quitte son domicile et ses parents sans difficulté pour occuper son temps scolaire de façon variable et revenir ensuite en toute impunité. L'enfant n'aime pas l'école, ou n'aime pas son école mais aucune anxiété n'est présente. Le refus scolaire est le cas ou l'enfant ne porte aucun intérêt aux acquisitions scolaires. Il n'y a pas d'anxiété, et l'enfant n'a pas peur de quitter sa famille ou encore il refuse de façon transitoire d’aller à l’école parce qu’il a peur d’affronter une situation particulière.

La phobie scolaire peut naitre d’une angoisse de séparation avec les parents. L’enfant a du mal à s’en séparer pour grandir et s’adapter aux exigences de son environnement scolaire. Une phobie scolaire peut aussi débuter après un événement vécu comme traumatisant où l’enfant a eu l’impression de perdre le contrôle sur la réalité (deuil dans la famille, hospitalisation, divorce...). Il peut craindre par exemple que sa mère meure pendant qu’il est à l’école.

Différentes approches thérapeutiques peuvent convenir à l’enfant. L'objectif est le même : se détacher du milieu familial pour se tourner vers le monde extérieur, créer des liens d’amitié en dehors de la famille, s’ouvrir à la connaissance.

Myriam OTT RABIET est psychologue à Paris 11