Tandis que le marché immobilier au niveau national traverse une très mauvaise passe, qu’en est-il au niveau de la région de Lille ?
Les chiffres : une baisse généralisée
On constate d’emblée une baisse importante du volume de vente. L’ensemble des professionnels fait le même constat : les acheteurs potentiels prennent très largement leur temps dans un climat économique très difficile, tandis que les vendeurs rechignent fortement à baisser les prix demandés. Ainsi, sur l’ensemble de la Communauté Urbaine de Lille, sur le marché des appartements anciens et récents, on constate une baisse de 18% (en volume) en 2012 par rapport à l’année précédente. Cette tendance devrait se confirmer en 2013. Seul le secteur de Lille Centre, et plus particulièrement le secteur du Vieux-Lille, est véritablement épargné. En ce qui concerne les appartements neufs, la baisse est encore plus importante : elle est de l’ordre de 25%. Pour ce qui est du marché des maisons neuves, la chute est de 11% par rapport à l’année précédente.
Le prix moyen du m2 pour un appartement à Lille est de 2 926 euros par m2 au 1er mars 2013. La fourchette haute peut aller jusqu’à 4 258 euros. Sur la même période, le prix du m2 pour une maison est de 2046 euros par m2, la fourchette haute pouvant aller jusqu’à 3 104 euros par m2.
Quels sont les types de produits qui se vendent le mieux ?
Très clairement, les appartements résistent mieux à la baisse du marché de l’immobilier de la région Lilloise. Le parc immobilier de maisons individuelles lilloises se caractérise dans les quartiers excentrés du centre de Lille ainsi que dans sa périphérie par des maisons à l’origine ouvrière de taille modeste, qui trouvent aujourd’hui difficilement preneurs. Seules les maisons bourgeoises situées dans les endroits tels que Marcq-en-Barœul résistent, même si on constate une baisse générale des prix de vente.
Quelles sont les localités qui tirent le mieux leur épingle du jeu ?
Les lieux qui s’en tirent le mieux sont situés dans le centre-ville de la métropole Lilloise : le quartier du Vieux-Lille et le quartier de République. En dehors du centre-ville de Lille, peu d’endroits sont épargnés : les quartiers huppés de Marq en Baroeul résistent eux aussi plutôt bien. En ce qui concerne la grande périphérie de Lille, Ronchin et Faches-Thumesnil ont vu les prix de leurs biens immobiliers se maintenir. Les communes de Fretin et Lesquin ont elles aussi plutôt bien résisté, mais dans une moindre mesure.
En conclusion : le marché immobilier Lille est globalement en baisse, mais résiste mieux que la France entière
La baisse des prix et des transactions sur le marché Lillois est indéniable. Cependant, le marché résiste bien mieux dans son ensemble comparativement au reste de la France. Le dynamisme de la région Lilloise a perdu de sa superbe en termes immobiliers mais permet au marché de ne pas s’effondrer. En ce qui concerne 2013, la tendance de morosité sur le marché immobilier Lille devrait se confirmer.
