Nathalie de PAMPHILIS explique comment cet accompagnement peut présenter une double spécificité et donc une double difficulté : l’accompagnement du parent ou des parents au deuil de l’enfant, c’est accompagner l’INDICIBLE.
C’est accompagner cette fracture qui va se réaliser et s ’élargir dans le temps de l ’Avant la mort proche , au cours de la maladie ou du handicap, à l ’Apres la mort ,une fois l’enfant décédé, c’ est accompagner le ressenti , laisser sortir les émotions, laisser couler le Temps...
Se trouver à coté des parents et soutenir et prévoir l ’affaissement , le désir de mort du parent qui vient immanquablement, désir de rejoindre l’ enfant, de ne pas le laisser partir seul. la terrible culpabilité, l impuissance, le constat d ’échec à faire vivre, celui qui était destiné à vivre... à dépasser dans le temps la vie du parent...
donc s’ occuper des parents bien entendu, mais aussi,
quand il y a, bien souvent des frères et sœurs survivants , accompagner les parents à résister, à l ’envie de lâcher aussi ces enfants survivants qui ont tant besoin de se sentir à ce moment la, rassurés, aimés, entourés, appréciés par le fait même qu ’eux ils vivent.
Toute la subtilité réside dans le faire comprendre aux parents qu’ ils ne peuvent pas souhaiter aussi la mort de ces enfants la, afin d ’être libre d ’aller rejoindre l’enfant mort. que justement ceux la peuvent ramener à la vie des parents qui meurent psychiquement,que justement ceux la , leur donneront une descendance, guérissante...que justement , ceux la vont les tirer de leur dépression.
Nathalie de PAMPHILIS explique que la notion de temps est importante pas tant sur la durée que de pouvoir se situer et intervenir dans les interstices saisissables, ce qui reste à jouer finement pour l’ accompagnant au deuil. la réussite de l’ accompagnement réside en l’ acceptation des phases du deuil des parents , et des phases de prise de conscience par les parents avec l ’aide de l ’accompagnant que les enfants survivants sont la et qu’ en vivant, ils offrent une chance de pouvoir renaître en visualisant et acceptant le lien trans générationnel, l’ arbre, qui vient d’ un ailleurs et va vers cet autre ailleurs.
Quand il n y a pas de fratrie de l ’enfant décédé, , l ’accompagnant doit rattacher les parents survivants à leur passé et leur destinée tout à la fois.
