L'expression Body Art, réunit l'ensemble des artistes qui travaillent avec le langage du corps. Ce corps qui est souvent porteur d'idées, de rituels sociaux et de codes basés sur une morale familiale ou religieuse. Dans les années 1960 à fin 70, le corps est utilisé comme symbole de la rébellion. Ces artistes, qui pratiquent le Body Art, considèrent le corps comme une surface artistique et réalisent à la fois le tatouage, le piercing, la scarification ou encore l'implant cutané.
Ces modifications ont existé de tout temps, comme au cinquième siècle avant Jésus Christ, où les femmes péruviennes, notamment les mamans, déformaient volontairement la tête de leur enfant grâce à une coiffe, pour leur donner une forme de pain de sucre qui était un signe de noblesse. Ou encore en Asie, où l'on bandait les pieds des petites filles pour qu'ils soient minuscules. Ces exemples, sont des exemples parmi tant d'autre.
Aujourd'hui, les modifications corporelles sont surtout devenues une expression artistique, qui se pratique de plus en plus. En France, on ne compte pas moins de 1 500 perceurs et tatoueurs, et plus de 100 000 actes effectués chaque année. Il convient de différencier modifications corporelles, qui ont des raisons bien souvent esthétiques et qui sont des actes personnels décidés individuellement, et les mutilations qui impliquent souffrance et douleur et qui ne sont pas des choix mais des contraintes, comme cité ci-avant.
La pratique du Body Art, demande de respecter des règles strictes d'hygiène et d'asepsie, auxquelles doit se soumettre tout bon perceur ou tatoueur.
Le Body Art est donc un art à part entière qui ne cesse de se répandre. Dans nos sociétés, il peut être signe de rébellion, d'idées précises ou tout simplement signe d'esthétisme. Mais ce choix, reste un choix personnel qui ne doit en aucun cas être forcé. La modification corporelle est un plaisir pour celui qui le fait et non une obligation.
Et, tout comme un peintre s'exprime sur sa toile, les experts du Body Art, eux, s'expriment sur le corps.
