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La surconsommation et le gaspillage des médicaments

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Les français sont les champions européens de consommation de médicaments. Selon l'Afssaps en 2010, ils auraient consommés pratiquement une boîte par semaine et par habitant, ce qui a rapporté 27,5 milliards d'euros aux industries pharmaceutiques. A savoir que dans 90% des cas les consultations médicales aboutissent à une ordonnance soit un excès de 30% à 70% par rapport à nos voisins européens. La Sécurité sociale pourrait économiser plus d’un milliard d’euros si les prescriptions de médicaments étaient plus raisonnables. Il est vrai que le système de remboursement par la carte Vitale n’est pas propice aux économies, ni les médecins ni les patients ne se soucient de qui va payer la facture. Le gaspillage est une des conséquences de cette surconsommation. Beaucoup de ces remèdes prescrits, en majorité remboursés finissent au final à la poubelle ou au fond des armoires à pharmacie (près de 60 % - Pour s'en rendre compte, regardons les stocks inutilisés dans armoire à pharmacie) En effet, d'après l'inspection générale des affaires sociale, un médicament sur deux ne serait pas consommé. Parmi les causes, le mauvais conditionnement, le nombre de médicament par boîte serait trop important. Les patients se voient délivrer des boîtes “grandes modèles“ alors que leur traitement et de courte durée. D'autant plus qu'au bout de quelques jours les malades se sentent mieux et arrêtent aussitôt les médicaments prescrits. Pour remédier à ce phénomène, une des solutions, est d'opter pour les ventes à l’unité comme c'est le cas au Royaume-Uni et dans d'autres pays. Cependant la mise en place d'un tel système pose des difficultés puisque cela occasionnerait un coût pour les fabricants qui devront adapter leurs chaînes de fabrication. Ces compagnies pharmaceutiques pourraient, elles aussi, se montrer réticentes puisque ce gaspillage leur a permis de récolter, en 2008, plus de 30 milliards d'euros. Ainsi, sur l'achat d’un médicament remboursé, 67,6 % des prix reviennent au fabricant 23,3 % au pharmacien et seulement 6,6 % pour l’État. Il également important de changer les habitudes des patients, qui pour être soigné, à leur esprit rime obligatoirement avec obtenir une ordonnance. Sans cela, ce “Client“ risque d'aller voir un autre praticien qui va lui en prescrire… Un vrai commerce !