Avec ce nouveau roman, Emile Zola en profitait une nouvelle fois pour se fâcher avec quelqu’un. Cette fois-ci, l’auteur du courant naturaliste va s’attacher à montrer les rouages de la politique et les liens qui pouvaient exister entre l’église et la politique au dix-neuvième siècle.
Avec La conquête de Plassans de Zola, c’est toute l’église qui est mise en cause. A Plassans, petite ville imaginaire du sud-est et ressemblant trait pour trait à Aix-en-provence où l’auteur passa sa prime jeunesse, la municipalité est tenue par les Légitimistes, courant d’opposition à l’Empereur. Nous sommes sous le Second Empire et Bonaparte a repris le contrôle de la France sauf certaines villes qui échappent à son pouvoir.
Proche des Bonapartistes, l’abbé Faujas est envoyé sur place afin de convaincre la population du village de rallier le camp de l’Empereur lors des prochaines élections. Afin de mener à bien cette mission, l’abbé est logé chez les Mouret ou Marthe, très dévote boira plus qu’elle n’entendra le discours du porte-parole de l’église. La Conquête de Plassans commencera par celle des femmes que l’abbé va convaincre en créant un établissement d’aide aux jeunes femmes que la foi a quitté, "L’œuvre de la vierge".
Pendant ce temps, François Mouret reste éloigné de toutes ces gesticulations politiques et se consacre uniquement à son jardin. Il voit d’un mauvais oeil ce curé dispensant sa morale chrétienne à tour de bras. Il se réfugie dans un mutisme absolu et ne participe plus que de très loin à la vie de la maisonnée. L’abbé Faujas, le trouvant gênant, persuadera sa femme Marthe de l’interner à l’asile, assuré ainsi d’avoir le champ libre. François est interné à l’asile des Tulettes là où sa grand-mère, Adélaïde Fouque est déjà pensionnaire...
Pour en savoir plus sur le roman de Zola, La Conquête de Plassans, retrouvez les chroniques de livres de la saga des Rougon-macquart sur :
www.les-rougon-macquart.fr
