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Jean-Yves Stoquer, un ingénieur passionné par les papillons

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Jean-Yves Stoquer porte plusieurs casquettes. Tout d’abord, c’est un ingénieur de formation qui s’est spécialisé dans les fondations spéciales (pieux, micropieux, travaux d’injection, études géotechniques entre autres). Il travaille avec son fils, Michael Stoquer qui lui est diplômé de l’école de commerce ESSEC. Le père et le fils effectuent donc la construction des fondations profondes pour les bâtiments sur des sols instables, ils renforcent les fondations des bâtiments sinistrés par des mouvements de terrain pour les réparer et ils effectuent aussi des reprises en sous-œuvre même en l’absence de sinistre. Ils interviennent dans toute la France mais particulièrement en Île de France car cette région géographique possède une grande variété de sols instables : carrières à ciel ouvert, carrières souterraines, marnières, terrains sensibles aux variations climatiques, dissolutions naturelles de gypse dans le sol, terrains en remblai pas assez compacts, etc.

Etant de base passionné par les sols, c’est tout naturellement que l’ingénieur de formation s’est intéressé aux catacombes, sa deuxième passion. Il est donc devenu un véritable expert de ces lieux mystérieux et fascinant par excellence.

Pour finir, il est aussi passionné par les papillons. Cette passion l’occupe tellement qu’il est devenu un lépidoptériste confirmé et compétent. Ce terme définit tout simplement les collectionneurs de papillons et vient du nom scientifique de cet insecte : lépidoptères (ailes avec des écailles).

Lépidoptériste, une passion qui a évoluée avec le temps

« A titre personnel, je ne chasse plus les papillons, je me contente de les photographier. » Cette citation de Jean-Yves Stoquer, témoigne parfaitement de l’évolution de la pratique de la collection des papillons. A la base, lépidoptériste chasse les papillons pour ensuite les conserver. Les insectes de jour sont capturés à l’aide d’un filet et ceux de nuit avec une lampe et un drap blanc. Le but est de les faire rentrer dans un bocal contenant une substance qui les tue quasi instantanément (cyanure de potassium ou éther sulfurique). Ensuite, les papillons sont mis en boîte. Pour ce faire, il faut effectuer un traitement sur un étaloir pour déployer les ailes avec une vue du dessus ou exceptionnellement une vue du dessous. Il faut environ une demie heure pour préparer l’insecte à l’exposition.

Au vue du réchauffement climatique et de l’activité de plus en plus dévastateur de l’activité humaine les papillons tendent à disparaître. C’est pour cette raison que l’homme d’affaire a décidé de les photographier au lieu de les capturer. En effet, le réchauffement climatique produit une remontée des papillons vers le Nord car ils suivent les espèces végétales dont leurs chenilles se nourrissent.

Au contraire, c’est la guerre des hommes contre les insectes qui éradique les papillons. Le développement de l’agriculture industrielle a mené l’homme à développer des insecticides et herbicides à partir de nicotinoïdes de synthèse, horriblement efficace contre les papillons et autres insectes. Aujourd’hui, il ne reste plus que 10% du nombre de papillon qui pouvaient être dénombrés il y a à peine 50 ans.

C’est donc pour cette raison que l’ingénieur de formation préfère maintenant photographier et observer les papillons dans leur environnement naturel afin de les préserver.

La collection personnelle de Jean-Yves Stoquer

De cette époque, l’homme d’affaire a tout de même gardé une collection d’environ 3000 papillons. Il collectionnait tous types de papillons de France, et d’autres pays. Il fait aussi la distinction entre les papillons de jour (rhopalocères) et les papillons de nuit (hétérocères). Son « musée » place aussi en vis-à-vis les mâles et les femelles d’un même sujet afin d’observer parfois un dimorphisme sexuel très marqué chez certaines espèces, c’est-à-dire, un mâle et une femelle très différents d’un point de vu physique, couleur ou taille. Dans de rare cas, où l’insecte a été capturé à l’état de chenille, la chrysalide est conservée, piquée à côté du papillon. Pour finir, sous chaque spécimen est fixée une étiquette mentionnant son nom en latin, son nom vulgaire, son sexe, la date et le lieu de la capture.

En parfait lépidoptériste confirmé, il a capturé la quasi-totalité des papillons de jour et de nuit français, entre 1962 et 1992, ainsi qu’une centaine de papillons exotiques (Îles Canaries, Mexique et Guatemala). Il a aussi échangé quelques centaine spécimens en provenance du Kenya, de Madagascar, des Comores et de Mayotte. Enfin, il a fait l’acquisition de papillons en boîte au Brésil, au Guatemala et à Cuba.

Pourquoi une collection de papillons ?

Etant un collectionneur dans l’âme c’est tout naturellement que Jean-Yves Stoquer s’est tourné vers les papillons. En effet, plus jeune, il était philatéliste (collectionneur de timbres), numismate (collectionneur de pièces de monnaie et de médailles), collectionneur d’armes et d’équipements militaires, etc. Il y a aussi une attirance certaine due à l’esthétique des insectes et une soif de connaissance scientifique sur les papillons grâce à un ami d’enfance qui était passionné de sciences naturelles. Plus intéressé par les sciences dures (physique, mathématiques) et l’histoire de France, il a néanmoins découvert un intérêt tout particulier pour les SVT (Sciences de la Vie et de la Terre). En effet, il a réalisé qu’un ensemble de connaissances sur une famille d’insectes, comme les papillons, permettait d’aborder presque tous les cadres communs à l’étude de n’importe quel être vivant et notamment d’apporter des réponses aux questions sur certains mystères : évolution arborescente, phylogenèse et ontogenèse, mimétisme actif et passif, les dimorphismes sexuels, etc.

En clair, Jean-Yves Stoquer est un homme d’affaire qui porte plusieurs casquettes : ingénieur spécialiste en fondations spéciales, cataphile (passionné de catacombes) et lépidoptériste. C’est un homme passionnant et passionné notamment sur les papillons. Pragmatique sur l’état de la planète et du sort des insectes, il a su adapter son hobby. En effet, maintenant il ne les capture pour les exposer mais les photographie dans leur état naturel. Cette manière de faire permettra peut-être de sensibiliser le public à la beauté de la nature et au besoin de la protéger des ravages de l’homme.