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Connaissez-vous l'Ile Bethleem ?

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Connaissez-vous l'Ile Bethleem ?
On connaît quelques villes en France qui ont gardé cette appellation « l’Ile » … comme l ’Ile Bouchard, l’Ile Saint Denis, l’Isle sur la Sorgues, l’Isle Adam ...etc Certaines sont le lieu d’implantation de la cité primitive. « L’Ile Bethléem » c’est exactement comme un lieu d’implantation primitif, de cité primitive, qui n’aurait pas développé ses faubourgs, qui serait resté le lieu du cœur. Quelques maisons, une église, quelques personnes toutes habillées de blanc, qui vont et viennent dans un paysage toujours beau … c’est ainsi que j’appelle « l’Ile Bethléem » quelques monastères au bout de nulle part, parfois au bout d’une route qui n’est pas une route, parfois cachés au cœur d’une forêt profonde, parfois nichés dans un creux de vallon difficile à trouver. Je parle d’une « île », parce que lorsque je pense « île » il me vient alors à l’esprit des tas de mots, comme des mots magiques... qui ouvre des portes, des royaumes, des terres inconnues... lieu sauvage, séparé, silencieux, solitaire, serein, sacré. Un espace, en tout cas qu’il faut chercher, qu’il faut aborder, un lieu non touristique, un lieu à l’écart, un lieu qui se mérite peut être … C’est ainsi que je vois les divers monastères ou vivent les petites sœurs de Bethléem, leur Congrégation a été fondée par une religieuse peu connue, une dominicaine, sœur Marie Dupont dans les années 1950. Depuis, tout doucement, sous son impulsion, les fraternités, sont devenues des monastères, leur implantation française est devenue internationale, filles de Saint Dominique elles sont devenues filles de Saint Bruno, elles ont quittés la ville, sauf à Paris, pour se retirer dans plus de solitude. Leurs monastères pourtant ne sont jamais inaccessibles, et si elles ont choisis de vivre loin du bruit, loin des agitations politiques, économiques ou médiatiques, loin de nos excitations inessentielles, elles se tiennent encore sur des rivages ou il nous est possible d’aborder. Ce qui frappe lorsqu’on à la chance de passer leur seuil, c’est qu’il n’y a pas de bureau d’accueil ... sur le rivage, il y à un « sas », un « sas » déconcertant, généralement vous avez à votre portée, dès que vous ouvrez la porte d’entrée, un téléphone et un numéro à faire … Si vous avez l’audace de décrocher, et de lâcher ce qui est connu, pour entrer dans l’inconnu, vous serez récompensé, par la chaleur d’une voix, et la chaleur d’un accueil, l’attention, le sourire, une bien venue adressée sans erreur possible à votre personne, et de façon personnelle. On est accueillis tel qu’on est, comme on est, sans frilosité et sans surenchères. On aborde un rivage, une oasis, une terre vierge, on entre en « exploration » l’exploration d’une dimension dont on ne sait pas, ou plus, les contours, il suffit de se laisser guider, en général jusqu’à la chapelle, par la sœur de l’accueil, le lieu cœur, de cette « île » et cette arrivée dans la chapelle est souvent l’expérience d’une arrivée dans un « port tranquille » quelque chose qui enveloppe et rassure, ce lieu est toujours beau, silencieux, ce lieu est habité, ce lieu semble vous attendre depuis longtemps, peut être depuis toujours. Si vous avez passé la porte, et si c’est la bonne heure, restez écouter leurs offices, laissez vous porter sur les vagues de leurs chants. Les « Petites sœurs de Bethléem et de l’Assomption de la Vierge, » cette appellation, nous parle d’un lieu de naissance, naissance dans la chair, naissance au monde du Verbe Fils éternel du Père, et naissance au ciel de Marie, sa mère, celle qui lui a donné sa chair. Un lieu de naissance ou de renaissance : « Comment est il possible de naître quand on est déjà vieux ? » dit Nicodème à Jésus et encore … « Est ce qu’on peut rentrer dans le sein de sa mère une seconde fois ? » Jésus répond à Nicodème ce vieil homme sans doute « ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit, ne sois pas étonné si je t’ai dit qu’il vous faut renaître, le vent souffle où il veut, tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui naît du souffle de l’Esprit ». St Jean Chapitre 3 C’est une autre dimension dont il est question ici, et non plus de ce qu’on connaît, et non plus ce qu’on imagine, et non plus ce que l’on sait … Et cette « île Bethléem » où l’on peut poser ses pieds, un jour, un weekend, quelques jours, est comme l’occasion de pouvoir sortir du connu, et de pouvoir à partir d’un lieu profond retrouvé en soi même, vivre une rencontre avec le Maître, tout poser et tout recommencer, un lieu pour faire silence ou pour faire parole, ou tout devient possible de nos impossibles, puisque le Christ lui même nous dit « il vous faut renaître » Il nous en donne les clés. C’est la grâce de tous ces lieux du bout du monde que sont les monastères. Ici les visages sont jeunes, les allures décidées, les paroles viennent d’un profond silence, et l’amour est présent comme un don offert, mais les sœurs, ne font rien d’autre que de prendre à leur tour le relai des anciens et des anciennes, moines et moniales, qui depuis 2000 ans sont comme des puits et des sources sur nos chemins de foi.