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3 questions à… M. Valéry Giscard d'Estaing

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Quel regard portez-vous sur un mouvement tel que les Junior-Entreprises et les actions qu'il met en place ?

En tant qu'associations basées dans les grandes écoles, les Junior-Entreprises constituent un pont entre l'école et le monde de l'entreprise, en donnant aux étudiants membres la possibilité de travailler sur des projets concrets engagés par des entrepreneurs. Cela permet aux Jeunes de mettre en pratique leurs connaissances acquises, de les familiariser avec les enjeux qui les attendront en tant que futurs entrepreneurs, bref – de les lancer sur le marché du travail « avant l'heure », ce qui ne peut qu'être bénéfique pour leur avenir.

Comment rapprocher les citoyens, et particulièrement les Jeunes, de l'Europe ?

En lui donnant un visage, et en clarifiant la répartition des compétences entre l'échelon européen et l'échelon national, afin que les citoyens puissent identifier le projet européen, et s'identifier avec lui. Ce n'est pas encore naturel de se sentir citoyen européen, cela demande un effort ! Les jeunes ont la capacité créative pour imaginer l'avenir, si on leur donne les clés pour comprendre. Cela passe par une intense communication culturelle, l'apprentissage d'au moins deux langues européennes, des expériences scolaires ou professionnelles dans un autre Etat membre… C'est aux établissements éducatifs de tous niveaux, et aux relais d'opinion, de conduire un travail de pédagogie, et d'expliquer pourquoi nous avons besoin d'institutions plus démocratiques et plus performantes. Pour les grandes questions continentales, la dimension européenne n'est, aujourd'hui, plus un choix. C'est une nécessité.

Quels sont, après le non irlandais, les principaux défis auxquels devra s'attacher la présidence française de l'UE ?

Les irlandais ont voté non à ce référendum, ce qui est leur droit démocratique. On peut le regretter, mais on peut aussi le voir comme un avertissement pouvant déboucher sur un résultat positif. Car ce « non » a, au moins, le mérite d'ouvrir une nouvelle fenêtre de temps pour faire les choses de manière réfléchie. La prochaine présidence du Conseil européen devra évidemment prendre en compte cette donnée, tout en laissant aux autres Etats membres, ne l'ayant pas encore fait, la possibilité de ratifier le Traité. En attendant, les dossiers continueront à être discutés sur la base du Traité de Nice, et la présidence devra s'efforcer de coordonner les approches sur les questions qui préoccupent aujourd'hui les Européens : les défis de l'approvisionnement énergétique et du climat, de la hausse des cours des matières premières, de l'immigration, et de la sécurité…




Mots clés : interview - politique -